J. Tonnelot - Paris
Fin du XIXe siècle
Appareil appartenant à l'observatoire de Lille
Ce baromètre évite les difficultés de réglage rencontrées lors des mesures effectuées avec le baromètre Fortin. En effet, avec ce dernier et avant chaque mesure, il faut ajuster le niveau du mercure de la cuvette afin d'affleurer une pointe, dans le de but régler le zéro de l'échelle de mesure. Cette opération est délicate, surtout si la surface du mercure est ternie. On l'évite dans le baromètre à large cuvette construit par M. Tonnelot sur les indications de M. Renou.La cuvette a un rayon 10 fois plus grand et une surface donc 100 fois plus grande que celle du tube barométrique, de sorte que la variation de niveau y est exactement 100 fois plus faible que dans le tube, et il est facile d'en tenir compte, soit par un calcul simple, soit par des tables de correction.Dans les appareils qui portent l'indication "échelle compensée", on supprime tout calcul. Le tube, au lieu d'être gradué en millimètres, porte des divisions dont la valeur est de 100/101 de millimètre. Si le mercure monte de n divisions dans le tube, il baisse en même temps de n/100 dans la cuvette; la variation totale est donc de n+n/100 divisions, ou en millimètres de (n+n/100)100/101=n. Le nombre de divisions dont le mercure se déplace dans le tube représente ainsi exactement le nombre de millimètres dont a varié la distance des deux niveaux du mercure et il n'y a plus à tenir compte du changement de niveau dans la cuvette.Le mode d'observation est le même que dans l'appareil de Fortin, à part l'affleurement dont on n'a pas à se préoccuper.Un thermomètre placé contre le baromètre permet de faire la correction nécessaire pour obtenir la pression à 0°C. Le baromètre qui est un appareil de station, est installé sur une planche de bois de : 1,01 m de hauteur, 12 cm de largeur.On peut lire "Echelle compensée" le long des graduations de l'échelle de lecture de la pression.
Inventaire : Ast 19