Tainturier, Constructeur, Paris
1905
L’instrument est un enregistreur de signaux liés aux sons qui était utilisé, en particulier pour l’analyse phonétique dans les laboratoires de langues. Il se compose d’un tambour cylindrique d’axe horizontal dont la rotation est commandée par un mécanisme d’horlogerie que l’on remonte à l’aide d’une clé.
L’ensemble est installé sur une planche de bois qui sert de base.
Dimensions :
Largeur : 50 cm ; Profondeur : 26 cm ; Hauteur : 30 cm
Le tambour est un cylindre de 20 cm de diamètre et de 24 cm de longueur
Le mécanisme d’horlogerie comporte un système de régulation de vitesse de rotation centrifuge, type régulateur de Watt, qui impose au tambour une vitesse constante. Sur ce dernier, on a enroulé une feuille de papier enduite de noir de fumée. Un chariot supporte deux stylets, disparus sur cet appareil, qui tracent des courbes liées au signal sonore à étudier.
La photo ancienne trouvée sur internet, montre une personne en train d’utiliser un kymographe pour enregistrer des signaux liés aux sons qu’il émet en parlant. Un premier capteur est posé sur la bouche du personnage, un deuxième est introduit dans le nez. Ces deux capteurs permettent d’envoyer les vibrations de l’air provenant de ces organes, dans des tuyaux, vers le kymographe. À l’extrémité de chaque tuyau, un transducteur transforme les vibrations de l’air en vibrations mécaniques d’une paroi. Un stylet fixé sur cette paroi, voit sa pointe vibrer horizontalement au même rythme, et laisse sur le papier une trace plus claire. Lorsque l’enregistrement est terminé, la feuille est enlevée du rouleau puis enduite d’un vernis protecteur. On obtient ainsi une sauvegarde papier de l’enregistrement des signaux caractéristiques de la parole.
Un document de 1924 : « Principes de phonétique expérimentale » par l’abbé P. J. Rousselot, décrit de façon très détaillée le fonctionnement de divers instruments dont celui de ce kymographe (Fig. 23).
Inventaire : Acou 21.1